Pour mon cours sur les Amériques Noires, au lieu d’un exposé oral (que ma prof du cours déteste), nous devions faire un dossier. Notre prof a expliqué que ce devoir doit être comme un article scientifique, avec des sources et des articles pour étayer nos arguments. J’étais une de quatre étudiantes étrangères dans le cours. La prof a recommandé que chacune de nous travaille avec un étudiant français pour nous aider dans la composition.
La semaine suivante, elle a demandé que chaque étudiant décrive leur idée pour le sujet du projet. Un étudiant derrière moi qui s’appelait Arthur, a décidé de faire sa recherche sur l’histoire de la guerre civile américaine, un sujet qui m’intéresse beaucoup. C’est aussi un sujet auquel je pouvais contribuer. Heureusement, Arthur était content d’avoir une partenaire pour le dossier. Le 1er novembre, Arthur et moi nous sommes rencontrés près de Paris 7 pour travailler sur le dossier et créer notre problématique.
Quand j’ai mentionné que j’habitais dans le douzième arrondissement, il a dit qu’il habitait près de là, à côté de la Bastille et des « chevaux ». Je pensais qu’il y avait des statues des chevaux ou quelque chose comme cela ou que je n’avais pas compris ce qu’il avait dit. Et puis il a dit, d’une façon que j’ai perçue comme un peu prétentieuse, « Je n’habite pas comme les Parisiens typiques. »
Quelques semaines plus tard, Arthur et moi avons décidé de travailler sur notre dossier chez lui. Nous nous sommes donné rendez-vous au métro Bastille et puis nous avons commencé à aller à son appartement. Quelques minutes plus tard, il m’a demandé si je sentais les chevaux…et certainement je les avais sentis. Il habitait au-dessus des vrais chevaux, dans le musée des traditions de la garde républicaine où son père travaillait comme gendarme. Quand nous avons passé le portail j’ai remarqué qu’un homme qui portait un uniforme militaire faisait l’équitation. C’était incroyable et un de mes derniers jours à Paris. Alors, Paris est plein des surprises !