Avant mon séjour ici, j’allais toujours au musée à Washington, D.C. avec des amis ou ma famille. Bien que Washington ait son lot de bons musées, Paris est vraiment pleine de grands musées partout. Parmi eux, certains sont tellement grands qu’il est presque impossible de les visiter entièrement en une seule journée (dans le cas du Louvre, même deux-trois jours de visite ne suffisent pas !). Ainsi, je me suis vite rendu compte qu’il serait très difficile de voir toutes les choses que je voulais voir s’il fallait m’organiser avec mes amis pour les visites. Après cette prise de conscience, je suis allé au Louvre tout seul un mercredi soir et ai découvert une nouvelle façon de visiter les musées.
Lors de cette visite nocturne au Louvre (avant la haute-saison touristique), j’ai noté que j’étais complètement seul dans quelques salles. Je ne déambulais pas dans les salles les plus célèbres du musée, c’est sûr ; néanmoins, l’expérience est vraiment différente de celle qu’on pourrait avoir en journée ou avec des amis. Je pouvais marcher à ma propre vitesse et pouvais m’attarder devant les œuvres aussi longtemps que je le souhaitais, sans être dérangé. Après cette visite, j’ai vite fait la même chose au Musée d’Orsay et au musée Rodin. Dans un sens, cette méthode est plus logique, car le musée nécessite un niveau de concentration qui se perd vite dans un groupe. De plus, même si c’est sympa de discuter d’une œuvre avec un ami, c’est au musée tout seul qu’on peut gagner en confiance. Faisant face à la solitude des salles et des œuvres vers lesquelles le regard est fixé, l’appréciation est amplifiée et personnalisée. A la fin du semestre, quand ma famille est arrivée à Paris, j’ai noté la différence de nos visites aux musées : il fallait faire attention à l’endroit où se trouvaient ma sœur et mes parents, et le rythme était beaucoup plus rapide et pressé. On a seulement vu une partie de chaque musée, et on y est allé quand les musées étaient saturés.
J’apprécie toujours la possibilité de discuter avec d’autres gens des œuvres du musée quand on va en groupe, mais c’est à Paris que j’ai découvert cette façon révolutionnaire de visiter les musées. Peut-être que je devrais maintenant essayer une autre activité qui n’est également pas souvent saisie, la séance de cinéma en solo. Surtout, on ne devrait parler à personne pendant une séance, non ?