Tout au long de mon semestre à Paris, j’étais à la limite entre être une touriste et être une Parisienne. Je suis venue à Paris avec l'énergie et l'enthousiasme pour explorer la ville, et me mis à le faire tout de suite. J’ai visité chaque site qu'il y avait à voir. Je voulais essayer d'aller dans autant de magasins et de restaurants possible, en suivant attentivement les recommandations de mes amis. Je me sentais bien dans une toute nouvelle ville avec de nouvelles personnes et tellement autour de moi à explorer.
Après un mois, je commençais à réaliser que je n'étais pas juste une touriste ici seulement pour quelques semaines, et que c’était une chance de vivre à Paris. J’ai pensé davantage : vivre à Paris signifiait faire partie de la routine et suivre le rythme de la ville. Ne pas être une touriste qui se précipite pour tout voir. Je savais que j’avais le temps de voir tous les sites, il n'y avait donc aucune raison de me précipiter. J'ai changé consciemment mon approche de la vie à Paris, et à la place, j’ai essayé d'être l'un de ses habitants. J'ai essayé de parler français autant que je pouvais et ai mené ma vie quotidienne comme une vraie parisienne. J’ai essayé de rester dans mon quartier et de vraiment apprendre à connaître les alentours autour de moi. Je voulais aller à la même boulangerie chaque matin, voir les mêmes personnes dans le métro et sur le chemin des cours, et avoir des restaurants locaux que j'aimais. Après quelque temps, les gens du quartier ont commencé à me reconnaître et je sentais que j'avais échappé à l'étiquette du « touriste.» Ce fut un accomplissement important pour moi parce que je ne voulais pas une familiarisation superficielle avec la ville, mais je voulais connaître chaque partie de celle-ci. C’était bon de se promener comme un vrai parisien, pas seulement comme un touriste.
Mais le temps passait cependant, et je commençais à me sentir nostalgique du temps écoulé. Je réalisai que j'avais cessé d'essayer autant de nouvelles choses et que j’avais mis toute mon énergie à être une vraie parisienne. Le semestre passe si vite, et je voulais m’assurer que je profitais pleinement de mon temps ici. Alors que c’était bien d'avoir le boulanger qui me reconnaissait, il était tout aussi important d'essayer de nouvelles boulangeries, de nouveaux restaurants et d’explorer de nouvelles zones de la ville. La tension entre vouloir essayer de nouvelles choses et de vouloir se fondre dans Paris m’atteignait encore une fois.
Il semble qu'être un touriste n’était pas si mal après tout. Avec seulement 4 mois ici, je devais profiter pleinement de chaque instant. J’ai recommencé à aller dans de nouveaux endroits et essayer un nouveau restaurant chaque semaine. Je voulais explorer un nouvel arrondissement autant que je pouvais. Après avoir essayé d'être une autochtone, je me suis rendue compte en seulement 4 mois dans cette ville que je préfère être appelé « touriste » si ça signifie que je veux voir autant que je peux Paris. Alors que c’est bien de se fondre dans Paris comme un vrai Parisien, il est tout aussi important de profiter de l'occasion d’y vivre. Au cours de mon semestre à Paris, j’étais à la limite entre être un touriste et être un parisien.